Le bassin versant de la dourbie a la chance de disposer de milieux naturels riches et variés mais surtout dont le fonctionnement n’est que peu altéré par l’impact de l’homme.
Dans ces secteurs dits « conformes» (c’est à dire permettant le cycle complet de l’espèce repère, ici la truite fario) la politique de gestion piscicole adoptée, à partir de la fin des années 90 est de privilégier et conserver l’habitat naturel afin de préserver et perreniser les espèces piscicoles autochtones.En conséquence, les instances de la pêche gérants le bassin versant ( 3 APPMA une gardoise et 2 aveyronnaise) pratiquent la gestion dite « patrimoniale ». Celle-ci consiste à ne rien déverser dans les cours d’eau permettant le maintien et la conservation de la faune piscicole locale.
Cette orientation marque une rupture avec la politique de déversements massifs de poissons de piscicultures, dont les souches sont différentes des poissons sauvages et en ce sens ils constituent un risque de pollution génétique des populations sauvages).
Pour conforter cette gestion nous avons mené des analyses génétiques pour avoir un état qualitatif de la population de truite fario. une étude génétique faites sur la haute dourbie dans le Gard, et sur la partie Aveyronnaise. Ces analyses ont permis Grâce à l’ADN, de savoir le pourcentage de poissons « de souche » ou de poissons « domestiques» dans la population étudiée. Le résultat montre que la population de truite est trés majoritairement composée de truite de souche.
Ces résultats démontrent bien que la gestion patrimoniale est de loin la mieux appropriée à ces secteurs (puisqu’il ne subsiste quasiment aucun poisson de pisciculture déversé) mais aussi que les truites autochtones sont les mieux adaptées aux conditions de milieu locales.
Notons ici que ce type de gestion n'est possible que dans le cadre d'un bassin versant offrant toutes les caractéristiques nécessaire à la survie et au développement de la truite : frayères, caches pour les alevins, les adultes, températures fraîches, oxygène etc. C'est à cela que nous devons veiller et travailler.